Korrigane
Membre Solitaire
Messages : 62 Date d'inscription : 09/02/2011 Age : 29 Localisation : Quelque part dans la galaxie
Feuille de Guerrier Sexe: .: Féminin Rang : Relations: | Sujet: .: Mon Dieu Que Je Suis Seule :. Sam 5 Mar - 15:05 | |
| Mon Dieu Que Je Suis Seule
PV Nuage de Sable ou PV d'Autres
Il faisait froid. Partout. La neige était apparue il n’y a pas longtemps mais je souhaitais de tout mon corps qu’elle disparaisse à nouveau. J’en avais assez. Pourquoi n’avait-on pas créé le monde de façon à ce qu’il ait comme seule saison le printemps ? Le printemps, saison de bonheur, temps des crocus, gibier abondant. Pas de maladies, place à la réalité. Mais en hiver, on ne pouvait que rêver. Bien sûr, c’était bien émouvant lorsque l’on redécouvrait la neige, que l’on s’amusait à se rouler dedans. C’était bien, pour un ou deux jours, mais après, les faces cachées de la poudre froide et blanche se révélaient. Les maladies, le manque de gibier, la mort. Le malheur. Oui, la saison immaculée était celle du malheur et l’autre, printanière, était celle du bonheur. Elles se succédaient mais faisaient parfaitement contraste. Je regardais à nouveau autour de moi. Rien d’autre que des arbres gelés formant une forêt de glace. Une forêt de miroir. Si seulement j’avais eu un fidèle compagnon qui m’aurait accompagné partout, je ne me serais pas retrouvée seule, en train de me lamenter sur mon sort. À quoi servait la vie si l’on y trouvait plus une seule étincelle de lumière pour s’accrocher et arriver au bout du tunnel. Au printemps ou même en été, je m’amusais à jouer des tours, mais là, restée plantée à ne rien faire mon cœur était en train de se dessécher. M’arrivait-il ce que l’on appelait « chagrin d’amour » ? Je ne l’espérais pas. À ce qu’on m’avait raconté, le chagrin d’amour n’apportait pas la mort mais pouvait y contribuer. J’essayais donc de ne pas y penser et laisser chaque jour passer à une vitesse mortifiante jusqu’à ce qu’arrive le beau temps, les premiers rayons de soleils doux du printemps. Ce n’était pas qu’il n’y avait de soleil, non, au contraire. Mais cette lumière là était glaciale, vous aveuglait en se réfléchissant sur la neige. Peut-être devrais-je songer à entrer dans un Clan, mais je n’avais aucune envie d’accepter des règles. J’étais libre comme l’air qui soufflait en ce moment en compagnie de la bise qui rafraichissait le pelage des chats de la forêt. Je ferais toujours ce que je voudrais, j’étais Korrigane et il ne me fallait pas l’oublier. Oublier un nom, c’est perdre la mémoire. Perdre la mémoire, c’est devenir folle. Et je ne voulais pas le devenir et ne le deviendrais jamais. Je partis d’un rire cristallin. Peut-être devrais-je de nouveau m’amuser à jouer des tours au risque de perdre mes forces ? C’était une idée à ne pas exclure mais il ne fallait pas oublier que l’on ne vivait qu’une seule fois. Que l’on naissait qu’une seule fois. Pendant ce temps-là, j’étais arrivée près d’un chêne, tout aussi frigorifié que moi. Il devait souffrir, tout comme moi. Et pourtant, il ne se plaignait pas et avait même enduré plus d’hivers que moi. Beaucoup plus, vu sa taille. Je m’allongeais entre deux de ses grosses racines émergeant à la surface. L’écorce était agréablement formée, comme si elle avait été créée spécialement pour que l’on se repose dessus en période difficile. J’avais envie de fermer les yeux, mais peut-être que je ne me réveillerais pas. Le froid ferait éteindre toute lueur dans mon âme et je reposerais là, jusqu’à ce qu’on me trouve. Jusqu’à ce qu’on enterre, peut-être, mon cadavre. J’avais envie de dormir, j’étais fatiguée, mais il ne fallait pas succomber. On appelait ça du « suicide » et je n’étais pas suicidaire. Heureusement, un froissement de feuilles provenant d’un buisson non lointain se fit entendre et me ramena à la réalité. Tout mes sens en éveil, je bondis sur mes pattes et jetais des regards inquiets autour de moi. Mon museau ne pouvait rien sentir, lui aussi, était gelé. Je sentais mon sang bouillonner à l’intérieur de moi comme lors des moments de panique. Peut-être était-ce un renard, ou pire, un blaireau. Cette pensée me fit tressaillir. Dans ce cas-là, je n’échapperais pas aussi bonne étais-je au combat. J’aurais pu m’enfuir car mes pattes n’attendaient que ça. Détaler à toute vitesse. Mais l’adrénaline et un peu de curiosité me firent tenir sur place. Finalement, après quelques minutes d’attente, je me décidais à parler. « Si tu es un chat d’un Clan quelconque et que tu te sens digne d’y avoir ta place, viens devant moi. Sinon, cela prouvera que tu n’es qu’un faible, qu’un lâche. À moins que tu ne sois du gibier, un renard ou encore un blaireau. » Ces paroles étaient sorties ainsi de ma bouche, je n’avais même pas eu besoin d’y réfléchir. Par d’autres fois, il m’avait été prouvé que c’était plutôt une qualité. Je disais toujours quelque chose de réfléchit. Mais ma peur augmenta de nouveau lorsqu’un deuxième bruissement se fit entendre. |
|
Nuage de Minuit
Messages : 4 Date d'inscription : 26/03/2011 Localisation : Quelque part dans le monde, cherche moi, tu me trouveras bien x)
Feuille de Guerrier Sexe: Mâle Rang : Apprenti (e) Relations: | Sujet: Re: .: Mon Dieu Que Je Suis Seule :. Ven 8 Avr - 14:06 | |
| [Est-ce que je peux répondre?] |
|
Korrigane
Membre Solitaire
Messages : 62 Date d'inscription : 09/02/2011 Age : 29 Localisation : Quelque part dans la galaxie
Feuille de Guerrier Sexe: .: Féminin Rang : Relations: | Sujet: Re: .: Mon Dieu Que Je Suis Seule :. Mar 12 Avr - 17:06 | |
| |
|
Nuage de Minuit
Messages : 4 Date d'inscription : 26/03/2011 Localisation : Quelque part dans le monde, cherche moi, tu me trouveras bien x)
Feuille de Guerrier Sexe: Mâle Rang : Apprenti (e) Relations: | Sujet: Re: .: Mon Dieu Que Je Suis Seule :. Sam 16 Avr - 15:26 | |
| Que froid mordant! L’air était glacial, ma couche ne me procurait plus la douce chaleur que j’aimais tant sentir dans mon pelage ébène. Tout tremblant, je me levai de ma couche extrêmement froide et sortit timidement mon museau de l’entrée de la tanière des apprentis. De la neige. Rien que de la neige blanche. L’énorme et épais manteau de cette matière immaculée envahissait les lieux et mon champ de vision. Que du blanc à perte de vue. Même le campement de mon Clan était enseveli sous cette grosse couche de neige. Avec précaution, je marchais dans la neige, transis de froid de la tête jusqu’au bout de ma queue. Jusqu’à quand la saison froide se poursuivra? Sérieusement, j’avais bien hâte que toute cette neige fonde et laisse place aux tendres petites caprices du printemps. Le printemps, cette merveilleuse saison où tout renaissait après avoir dormi pratiquement une lune entière. Comme c’était bon de revoir les bourgeons naître des branches des arbres, de revoir les douces pétales colorées des fleurs… Comme le printemps me manquait, ainsi que tous ses plaisirs.
[À terminer...] |
|
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: .: Mon Dieu Que Je Suis Seule :. | |
| |
|